Tout l'étéje suis un chemin adorable sous les mélèzes,
un sentier abrupt sur une moraine parmi les saxifrages
.Scènes lyriques accompagnées de flûte et de tambourc'est au sommets sauvages, où la féerie manoeuvre, que je demande asile
.Dans mon studio, souvent, j'ouvre La Saveur du Mondepar exemple P. 108Clair de lune sous la falaise, Shitao
François Cheng note :Si bien installé qu'on sait, est-on jamais vraiment quelque part à demeure ?La condition de l'homme : L'Exil.
(...) Que l'exilé daigne jeter un oeil par-dessus la balustrade : le pays désiré est là, à portée de regard. Il peut même fermer les yeux : un coeur pur ne contient-t-il pas tous les mondes
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Philippe Sollers dans son roman Studio, Folio 3168 / P. 12
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Mon studio est bien situé. Ni trop éloigné ni trop proche du centre, il est au cinquième étage d'une grande cour où poussent deux érables et un marronnier dont je n'ai pas encore vu les feuilles. Il y a aussi, dans un coin, du lierre, des fusains, des lilas, trois rosiers sauvages en attente. Deux entrées, deux sorties, l'une donnant sur une rue presque toujours déserte, l'autre sur un carrefour largement ouvert
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En page de couverture, Shitao, Clair de lune sous la falaise, Musée du Palais, Pékin.