il y a
de la
foudre à venir
un son qui se rattache à la mosaïque
un rythme des yeux presque linéaire
un regard qui traverse la trame
une ligne blanche
en souligne la vitesse
la main
n’hésite pas à se saisir de ce léger
balancement qui se voudrait
définitif
quand aux yeux
on ne cherche pas à les affaiblir
mais à les reposer pour qu'ils fonctionnent
toute la vie
les yeux ne veulent pas souffrir mille morts
une famille de langues
ne résout rien
un poète n'est aucunement surpris
par la science
la cheville fragile
et si parfaite retient le bruit sourd
d’
un moteur qui s’éloigne
cette musique en tête
trace telle ou telle ligne
et les lignes se rencontrent par hasard ou à dessein
c’
est l’effort
d’
un geste
d’
un sentiment
les
étoiles durent plus
qu'
une nuit
il y a
une masse
inquiétante qui répond à
son nom
chair
solidifiée dans la
trace innommée du verbe
ce qui est caché dispose de l'imagination
et le corps l'emporte sur
une nature
qui semble se contrarier
il y a
bien des choses
que font les somnambules
et qu'ils n'oseraient faire éveillés