holocène     ocre

néogène      jaune

crétacé       vert

jurassique bleu

triasique    bleu foncé violet

permien     bistre

géographie structurale 

*

il 

commença 

la plupart de ses meilleurs essais 

lors de ses promenades jetant des notes 

sur ce qu'il avait sous 

la main

une enveloppe

un vieux reçu

une feuille...

même sous la pluie

recommence

la pluie

les 

gouttes de pluie 

sont 

en toute saison

les beaux éclairs de l'horizon

il y avait autrefois

une rivière

ici

une rivière coule encore dans le noir

déplacé

caché

j'ai vu

si lente était ma chute que l'ai nommée

ERRANCE

4

route es-tu là

?

4

une occasion de poussière

l'âme 

se trouve toujours seule 

dans 

une clairière en forêt 

elle

frisonne 

dans la foule

*

je suis tombé aujourd'hui en marchant

je me parlais à moi-même

une chose que j'ai dite a brisé l'air

et a continué à 

le 

briser 

en 

morceaux 

de 

plus 

en 

plus 

petits

CS.PàP

fragments

non

mais

métonymie

le langage creuse des ornières

par petites portions

je lis 

minutieusement le premier chapitre

j'écoute 

le tic-tac nocturne du ruisseau

qui retourne ses petits cailloux

temps éternel 

renversement

des vers solitaires

peuvent entrer et vivre dans mon ventre

une lutte collective 

pour arracher

un royaume de liberté 

à

un royaume de nécessité 

je crois que 

mon plan

est le plus exactement possible

ce qui l'empêche de se 

déposer

s'il n'y a rien à voir 

par la fenêtre

regarde les livres

j'occupe en morceaux

ce qui se fait à ma place

les morceaux flottent en périphérie des mouvements

et des phrases

la fleur pour l'abeille

la baie pour le bec

feux d'artifice en pluie de fleurs

à bon travail bonne humeur

5 

petite liste rapide

:

le pain

le vin

le sel

l'oignon cru et la paille

chez 

les transparents 

vagabonds lunisolaires

*

aussi

tuiles de bonne cuisson

murs moulés comme des arches

fenêtres en proportion

lit en merisier de sparte 

miroir de flibusterie

...

*

2 x 9 = 18 = 9

commencez à vous réjouir étranger

je vais vous ouvrir

je suis

le loup chagrin

beauté pour vous servir

*

réjouir ouvrir  servir

les prodigues s'en vont ensemble

c'est le matin qu'il faut

croire

c'est le matin qui fait

croire

il faut toujours

partir

à l'aube quand on marche

commencer 

par ne pas douter

par se fier

par se reposer

par croire

par supposer

pour pouvoir 

de là

s'échapper et s'envoler

FENDRE

le froid qui nous retient

rêveries...

un promeneur 

la brèche solitaire

une trouée 

dans le ciel dérivant vers les portes

me voici seul...

telle est la marche qui toujours marche vers...

je me vis en éclats

la dérive qui dirige

l’œil dans le temps

*

toute promenade 

dit-il est 

sans 

fin

il 

semblerait que la nature 

ait

un nom défait de l'intérieur

défaut 

irrésolu entièrement écrit 

à la main

tout 

le manuscrit appelé 

aujourd'hui

les 

rêveries d'

un promeneur solitaire

fut retrouvé griffonné à la hâte

et la main court et couvre aussi ses centaines de milles

CS.PàP

les 

pas 

d'

une personne

depuis sa naissance jusqu'à sa mort

tracent

un dessin

sur le temps qu'on ne peut imaginer

l'intelligence divine

voit immédiatement la totalité de ce dessin

comme nous voyons

un triangle

ce dessin 

pourrait bien avoir

une fonction

spécifique 

dans l'économie de l'univers

JLB