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carlo rovelli
j'ignore si le jeune Einstein avait rencontré le Paradis durant ses flâneries intellectuelles italiennes et si l'imagination effrénée de Dante a eu une influence directe sur son intuition que l'Univers puisse être fini et sans bord
mais qu'il y ait eu influence directe ou pas je crois que cet exemple montre combien la grande science et la grande poésie sont toutes deux pareillement visionnaires et qu'elles peuvent parfois parvenir aux mêmes intuitions
notre culture qui sépare science et poésie est stupide parce qu'elle se rend myope à la complexité et à la beauté du monde révélées par ces deux disciplines
un garçon
un galet
un coquillage