Prenez un terrain commode et familier, dimensionné à vos efforts, ni trop plat ni trop pentu, et faites un labour de surface aussi léger que possible.
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Attendez que viennent les pluies et que le terrain meuble se tasse et se ressuie. Nous sommes en septembre et l'herbe reverdit, c'est un bon moment pour semer le mélange préparé dans un rude sac porté en bandoulière.
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Plongez les mains dans les gousses huileuses du lin et de la phacélie, engagez le geste du semeur avec fermeté en balançant le bras devant pour que s'ouvrent les doigts et s'échappe la semence. Recommencez selon le rythme de vos pas et, dans cette mécanique, achevez la provision en chantonnant.
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Reposez-vous pendant deux à trois semaines puis venez un matin observer les plantules de nielles, de pavots, cynoglosses, bourraches, molènes et bleuets qui forment sur le sol un duvet vert-de-gris.
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Ne faites rien jusqu'au printemps suivant.
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Gilles Clément, pour un jardin en mouvement
Photographie , Nicolas Borel, musée du Quai Branly
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