Elle se trouve en face de Westminster,
c'est l'une des roues les plus haute d'Europe, 135 m
.
Symbole solaire, c'est la roue des naissances des morts successives à travers le cosmos ; c'est, sur le plan humain, l'instabilité permanente et l'éternel retour. La vie humaine roule instable comme les rayons d'une roue de chariot, disait Anacréon. Et ce mouvement qui tantôt élève, tantôt abaisse, c'est le mouvement même de la justice qui veut maintenir l'équilibre sur tous les plans et n'hésite pas à tempérer par la destruction et la mort le triomphe des réalisations créatrices
.
La signification cosmique de la roue s'exprime dans les textes védiques. Sa rotation permanente est renouvellement. D'elle naissent l'espace et toutes les divisions du temps. C'est aussi la Rota Mundi des Rosicruciens. Seul le centre de la roue cosmique est immobile : c'est le vide du moyeu qui la fait tourner ( Tao), le nombril ( nabhi ou omphalos). En ce centre se tient le Chakravartî, celui qui fait tourner la roue. C'est le Bouddha, l'homme universel, le souverain
.
Le moyeu est le ciel, la circonférence étant la terre, et le rayon l'homme, médiateur entre eux. La roue de la noria des chinois, ou la roue du potier de Tchouang-Tseu, ou le cycle de la création de l'épitre de Saint-Jacques ( 3,6) expriment également le tourbillonnement incessant de la manifestation, dont la délivrance ne peut être obtenue que par le passage de la circonférence au centre, ce qui s'entend du retour au centre de l'être.
°L.A. photographies, Londres, juin 2010
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