amenée bat sans raison,
les mains
ont rompu la minute du ciel
.
Un grand désir fustige
toutes choses,
il dresse le corps en proie à la fureur,
le moindre
s'éparpille dans le sanglot
du vent
.
craque,
la pellicule du monde
s'efface,
une ride de givre, le souffle
des brumes basses
.
Jadis, une mer et des bêtes
inconnues,
le lagon paisible offert
aux dents âpres
de la mort, la vigueur
et la hargne,
tout se levait, c'était la sueur,
c'était la fatigue,
de grands corps disparus
flottent
dans nos mémoires, nous procédons
les déluges
.
et les oiseaux
guettant des proies, au-delà
du regard
vire l'incertitude d'un autre
monde
.
Des paroles, des cris, la cabane
débonnaire
des crimes et des amours,
tout s'échange
ou se métamorphose, l'un à l'autre
est relié
par un fil, chacun est pris
dans le geste
mitoyen,
la haine voltige et la chanson
...
°
Yves Peyré
Chronique de la neige
poèmes /Galilée
dessins de Pierre Alechinsky
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