Dans les marches s'étalant sur plusieurs jours, en grande excursion, tout s'inverse. " Dehors " n'est plus une transition, mais l'élément de la stabilité. Cela s'inverse : on va de gîte en gîte, de refuge en refuge. Et c'est le " dedans " toujours qui se transforme, indéfiniment variable. On ne dort pas deux fois dans le même lit, d'autres hôtes font l'accueil chaque soir. Surprise renouvelée des décors, des ambiances. Variété des murs, des pierres. On s'arrête le corps est fatigué, la nuit tombe, il faut trouver repos. Mais ces dedans sont des jalons chaque fois, des moyens de rester dehors plus longtemps, des transitions.
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L.A. photographie, de Chamonix à Briançon, août 2009
avecFrédéric Gros, Marcher une philosophie, carnetnord
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