L'eau cette enfant première, née de la fusion aérienne, ne peut renier son origine voluptueuse et, sur terre, elle se montre avec une céleste toute-puissance comme l'élément de l'amour et de l'union... Ce n'est pas à faux que les sages anciens ont cherché en elle l'origine des choses...et toutes nos sensations agréables ne sont, à la fin, que diverses manières d'écoulement en nous des mouvements de cette eau originelle qui est en nous. Le sommeil lui-même n'est rien d'autre que le flux de cette invisible mer universelle, et le réveil le commencement de son reflux et Novalis de conclure : les poètes seuls devraient s'occuper des liquides.
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L.A. photographie avec Novalis, le torrent de la Louze, juin 2009
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