Chu Ta, Métropolitan Museum, New York.
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Le paysage a disparu. Que sont les deux ombres pâles, dressées à l'arrière plan ? Arbres et rochers fantômes ? Et cette traînée de lavis incertain ? Lit d'une rivière évanouie ? Insoucieux de ces bizarerries, le peintre-voyageur et sa monture, dessinés d'un trait ferme, vont leur bonhomme de chemin. Le seul paysage qui compte n'est-il pas ce paysage intérieur, intransmissible au regard positif, que chacun de nous porte en lui ? Chu Ta ne prend pas la peine d'en dire plus, déjà perdu dans son rêve. Seule la brave bête qui lui a offert son échine et sa muette compagnie ( " Âne " : autre sobriquet affectionné par l'artiste ) tourne sa tête vers nous, comme pour nous inviter au voyage : nous convier à entrer, à notre tour, dans l'espace rêvé...
François Cheng
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Un signe amical a Raymond Alcovere et un Grand beau temps...
Vous ne pouvez avancer que si vous ignorez où vous allez. Tout en le sachant avec une absolue certitude, bien sûr. Ph. S.
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