Il y avait la masse liquide partout, partout. Silencieuse, et lourde, avec cette grande couleur terne qui régnait, qui empêchait de voir. Elle pesait de tout son poids sur les plaques de rochers noirs, elle glissait sur elle-même, s'ouvrant, se fermant, comme ça, sans arrêt. C'était elle qui donnait la vie, peut-être, qui la fabriquait au fond de ses antres, avec le mouvement régulier et élastique de l'eau salée. Les choses se décomposaient dans le fond de vase, lâchant des séries de bulles qui remontaient pendant des heures.
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J.M.G.le.Clézio, voyages de l'autre côté, Gallimard
L.A. photographie, les Saisies sep 2008
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