La Marche du Verbe
l’errance
est sa demeure il ne bâtit
rien
il avance
sans boussole guidé par son propre
écho
sa solitude est celle de l’astre
dans le vide
il ne cherche personne mais attend
tout le monde
sur son passage le silence devient une musique
le poème est solitaire parce qu'il naît dans cette zone où plus rien ne peut être partagé sinon par le miracle d'une lecture
il est en chemin car il refuse de se figer en certitude il est un mouvement perpétuel vers un centre qui se dérobe sans cesse
le poème ne cherche pas à dire
le monde
il cherche à l'accompagner jusqu'à sa propre
disparition

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