écrit comme un fragment retrouvé d’un livre cosmique
où le sacré la matière et la parole
se mêlent
Le Codex d’Élohim
ce livre n’a pas de pages
et pourtant tout y est écrit
chaque souffle chaque pierre chaque cri
est une lettre du feu premier
l’encre y est lumière
le verbe s’y fait chair
les mondes se tournent
comme des feuillets d’ombre et d’or
Élohim parle sans bouche
dans la pulsation des galaxies
dans le tremblement d’une larme
dans la poussière qui tombe d’un mot
nul ne peut le lire
mais chacun le porte en lui
gravé dans le sang
calligraphié dans le silence
les anges y sont des lignes effacées
les hommes des fragments de phrases
la mort une virgule d’éternité
Le Codex d’Élohim ne s’ouvre pas
il s’entend
dans le battement du cœur
dans le passage du vent
dans la lumière qui s’oublie en nous
lorsque tu respires
le Codex s’ouvre
lorsque tu aimes
une ligne se complète
lorsque tu meurs
le livre se retourne et recommence
ainsi Élohim écrit encore
dans le vent dans la chair
dans l’abîme
chaque être chaque rêve chaque étoile
n’est qu’un mot de plus
dans la phrase infinie
du monde.
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