écoute
le souffle de l’univers
écoute le vide qui respire
et TON 618 qui est abîme
et lumière en même temps une étoile qui n’existe pas
et pourtant brille plus fort que mille soleils
et Janus qui regarde de deux yeux l’invisible
et le visible
et qui trace dans l’espace
des lignes de gravité que nous ne voyons pas
et le yin
et le yang qui se mêlent dans chaque mouvement
et chaque silence
et chaque trou noir devient une respiration
et chaque galaxie un vers
et chaque point de masse négative un murmure
et la matière noire est la ponctuation qu’on devine
et non ce qu’on touche
et le temps lui-même se courbe autour de ce double univers
et nos yeux
sont comme des fenêtres
sur une pièce que nous n’habitons pas mais dont
nous sentons la chaleur
et le froid
et l’attraction
et la répulsion
et tout est flux
et tout est poésie
et TON 618 attire
et repousse
et le souffle de Janus nous emporte
et nous ne savons plus où finit le visible
et où commence l’invisible
et le vide n’est pas absence il est parole qui fait vibrer l’espace
et chaque instant est un mot qui se tord
et se replie
et s’étire jusqu’à devenir lumière
et silence
et nous
flottant dans ce flux
nous sentons que le cosmos écrit un poème
sans fin
et que nous faisons partie de ses lignes invisibles
et que comprendre c’est écouter le rythme sans nom
et que le mystère n’est pas à résoudre mais à habiter
et le flux continue
et continue
et chaque abîme chaque étoile chaque souffle
cosmique est une note
dans la symphonie
infinie
et nous sommes à la fois lecteurs
et vers nous-mêmes
et TON 618 est un point noir
et Janus un stylet double
et le yin-yang la respiration du poème
et l’univers lui-même se penche
sur nous pour nous murmurer que tout ce qui existe
n’est que la moitié de ce qui domine
et le reste est vide
et silence
et éternel flux
et nous glissons avec lui à travers l’invisible
et le visible
et rien ne cesse jamais de danser

Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire