le mot croît comme un cristal
il se fixe dans la transparence du vide
une arête de son clignote dans l’ombre
chaque syllabe se dépose en couches minces
minéraux de souffle et d’écho
la phrase cherche son axe de symétrie
elle tente de s’ouvrir en fleur géométrique
dans la lumière froide du sens
le langage s’étire
réseau de fractures possibles
le silence devient un solvant lent
dissout les angles trop parfaits
ne laisse que la structure
nue
vibrante
prête à diffracter le réel
ce qui naît ici est moins du texte qu’un arrangement
une croissance lente de signes translucides
météorologie intérieure
où les mots se cristallisent
comme des étoiles prises dans le verre du temps
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