une cosmogonie intime une descente et une remontée de la conscience à travers ses propres zones d’ombre et de lumière
les soirs qui se creusent évoquent le passage du visible à l’invisible le moment où le monde extérieur s’efface pour laisser place à la profondeur intérieure — celle du regard qui ne voit plus mais recueille
l’œil ici devient organe spirituel non plus celui qui observe mais celui qui reçoit absorbe médite
les syllabes les lèvres le cercle en silence parlent du langage comme rite de la parole ramenée à sa vibration pure
les mots ne décrivent plus ils rassemblent comme des offrandes les fragments du monde dans un centre immobile
l’étoile qui rampe vers le centre représente la lumière en devenir la connaissance encore enfouie cherchant sa forme au cœur de la matière peut-être une image de l’âme retournant à son origine
la pierre autrefois proche des tempes évoque la pesanteur de la pensée la densité du mental qui ici s’ouvre et se dissout dans la dispersion des soleils multiplicité des consciences éclatement du réel en fragments lumineux
en somme c’est une alchimie de la parole la pierre du front devient étoile le soir devient commencement et le verbe dans sa plus pure oscillation retrouve le royaume de l’éther
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