Gletscherschlucht
Grindelwal
août 2025
au seuil
je demeure ni dedans ni dehors
je touche l’air qui hésite entre deux souffles
rien n’est encore formé tout déjà s’efface
le monde penche vers son autre visage
ici les contraires se frôlent sans se détruire
le jour garde une ombre dans son cœur
la nuit retient une étincelle d’aube
tout respire dans cette oscillation lente
le seuil n’est pas un passage mais une écoute
le lieu où la présence apprend à devenir silence
où le silence devient substance du visible
où je ne suis plus sujet mais traversée
je ne cherche pas à franchir
j’habite le tremblement
c’est là que tout commence
dans l’entre deux battements de l’être

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