fragments du passage
ce qui s’effondre ouvre une porte
le vide n’est qu’un espace mal compris
la pierre roule plus loin que sa mémoire
elle apprend le mot distance avant le mot repos
le corps avance en oubliant où il va
c’est sa manière d’être fidèle au monde
l’étape ne dure que le temps d’un regard
puis devient poussière sur la prochaine page
rien n’est stable sauf le désir de l’être
et c’est ce désir qui bouge le plus
quand tu crois t’arrêter
le vent continue ton geste
la montagne aussi a ses hésitations
elles s’appellent vallées
le pas n’est pas fait pour arriver
mais pour relier l’air au sol
toute direction est provisoire
le chemin n’a pas besoin d’y croire
ce qui n’est pas stable
est appelé vie

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