l’isolé absolu
existe hors des contours du monde
sans écho ni reflet
un point dans le vide
splendeur minérale dans la densité des pierres
facette & grains
comme
éclats de temps figé
la beauté résiste au mouvement
mes nuits magnétiques
s’étendent
comme un champ d’ondes lentes
vibrante
de tout ce qu’elle retient et promet
respirations blanches souffles sans ombre à peine visibles qui purifient l’air du monde intérieur et laissent sur les lèvres du silence le goût léger d’un recommencement
Silas Venn un caillou dans la bouche
un livre sans ponctuation où la phrase coule comme un fleuve continu sans rives ni bornes où le sens se cherche et se perd dans la respiration même du langage
un texte qui respire comme on rêve où lire devient écouter le rythme du monde sans pauses ni barrières seulement la dérive d’une pensée qui s’étend

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