ce qu’il faut voir
ce qu’il ne faut pas voir
l’œil choisit son abîme
la lumière glisse sur le visible
et s’arrête au bord du secret
voir c’est déjà effleurer la limite
ne pas voir c’est entrer plus loin
là où le monde respire sans image
entre regard silence et perception
voir c’est oublier qu’on regarde
ne pas voir est une autre forme de clairvoyance
le visible ment par excès de lumière
chaque regard invente son monde
l’invisible se tient à hauteur d’œil
ce que l’on voit disparaît plus vite que ce qu’on imagine
le secret n’est pas caché il est trop évident
toute clarté a son ombre intérieure
ce qui se montre se perd
l’attention est la forme la plus pure de la prière

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