Montagne après Montagne
la course aérienne prend l’allure d’un vol non plus une fuite ni une conquête mais une traversée suspendue un glissement entre le ciel et la terre là où le souffle se fait rythme et la vitesse devient respiration
on ne court plus on plane
les reliefs défilent comme des battements de cœur pics et vallées se succédant dans une cadence organique
l’air devient matière presque palpable et chaque crête franchie est une pensée qui s’élève s’étire puis retombe légère
le corps oublie le sol
la pesanteur se dissout dans l’élan
c’est une danse avec le vide
un fil tendu entre effort et abandon
là où le mouvement se fait prière
là où courir c’est voler sans ailes
jusqu'à se perdre dans les nuages
nous avancerons comme la nue au fond de l'air
a la recherche comme Baudelaire des espaces supérieurs vers
l'air plus haut que nous n'habiterons pas
car le voyageur rencontre
un air irrespirable trop léger trop pur
qui est pourtant notre vraie patrie
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