sur les murs qui se souviennent de rien
les ombres parlent comme si elles avaient des mots
mais les mots tombent avant d’atteindre l’oreille
une fenêtre s’ouvre et le vent change de direction
le temps glisse entre les doigts comme un papier humide
tout est à sa place sauf ce qui bouge
et même ce qui bouge semble hésiter
je m’assois et la lumière continue de marcher
à travers moi sans demander permission
le matin se couche sur les livres ouverts
une chaise tourne doucement dans la pièce
le papier froissé murmure des phrases inachevées
je pense à quelqu’un qui n’est jamais venu
les fenêtres respirent l’air des rues vides
les ombres se déplacent comme si elles attendaient
qu’on leur raconte une histoire
mais l’histoire glisse entre les doigts
comme l’eau qu’on croit tenir
je m’assois au bord du tapis
les couleurs s’entrelacent sans logique
les murs se souviennent de leurs propres rêves
je regarde le plafond comme si c’était la mer
chaque pas que je fais crée un écho
que personne ne vient entendre
le vent entre et sort sans permission
quelque part un mot s’arrête et me regarde
je souris parce que je comprends qu’il ne dira rien
mais tout continue à bouger
tout continue à marcher
sans que je doive rien décider
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