poetry
syntaxe oblique et instabilité du sens
la phrase ne s’installe jamais dans une structure fixe
elle
glisse
se suspend
se replie sur elle-même
ce n’est pas la pierre mais le reste du mot qui s’incline
on ne sait plus si la pierre est réelle métaphorique
linguistique
la phrase fabrique son propre champ de tension
sans clôture logique
lexique scientifique et poétique entremêlé
vocabulaire scientifique
technique
vision lyrique
pour désorienter la lecture
tout en élargissant la portée du langage
mesure
détournée des flux internes
le souffle calcule
la distance entre deux absences
tension
entre physique et métaphysique
entre calcul et souffle
deux régimes du réel qui cohabitent sans hiérarchie
abstraction incarnée
le poème ne décrit rien mais fait advenir une matière verbale
le langage devient expérience
les mots agissent comme des objets sonores ou des surfaces de contact
la structure se défait dans son propre rythme
décrit aussi bien la phrase que le monde qu’elle évoque
effacement du sujet
le je disparaît
il n’y a plus de locuteur identifiable
seulement un champ de forces où le langage pense à travers lui même
cela crée un effet impersonnel
presque minéral
la parole devient phénomène plutôt que confession
le sens comme vibration
au lieu d’un message
un événement linguistique
le sens n’est jamais donné
il oscille se cherche
aucune origine seulement des variations de seuil
ce qui compte, ce n’est pas le contenu mais le mouvement du passage
la vibration du seuil où la pensée devient matière
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