retour à l’instant avant le temps
tout ce qui fut prononcé rentre dans sa source
le mot se replie comme une vague sur sa racine
le je devient souffle sans visage
le souffle devient espace
plus de centre
plus de contour
seulement la vastitude qui respire
les formes s’éteignent lentement
non dans la mort mais dans la transparence
la pierre redevenue rythme
le feu redevenu lumière sans chaleur
l’eau pensée sans mouvement
le monde se tait
mais ce silence est encore une parole
aucun avant
aucun après
le temps s’est bu lui-même
comme un fleuve dans sa propre origine
l’être
sans nom
sans regard
demeure
non pour durer
mais pour être sans témoin
là commence ce qui ne commence pas
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire