(le rouleau de Ryokan)
montrant tantôt le dessus
tantôt
le dessous
les feuilles
d’automne tombent
elles tournent
lentement
dans l’air tiède
un éclat de cuivre puis un souffle pâle
le monde se défait
avec douceur
chaque chute
est
un adieu sans tristesse
elles semblent
s'approcher
elles semblent
s'en
retourner
les vagues au large
claire est sa parole
gouttent
mots
lents et clairs
comme
une pluie retenue
ils tombent
un à un dans le silence
ouvrent
des cercles
sur la surface du sens
un
long
moment
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire