l’écrivain d’aujourd’hui refuse la littérature
non pas au nom d’une autre réalité
mais au nom
d’
un silence
le silence
capable tout à la fois d’abriter et de protéger comme
d’enfermer
d’humilier
d’exclure
silence
non le contraire du son
mais
sa possibilité
l’aveu d’amour est
en proportion inverse du
silence
plus je me tais
plus j’aime
on retrouve ce même sentiment
de carence lexicale
dans les situations
d’euphorie
d’amour
d’extase
de victoire et d’accomplissement
je suis venu à penser
que le but de la musique est de faire
taire l’esprit
devant les choses qui impressionnent
ou vont avoir
un caractère transcendant
nous avons
le réflexe
de nous taire
il n’y a
pas
de
silence
ce que nous entendons quand nous croyons
entendre
le silence
ce sont encore des sons
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire