devoir et vertu
le bien suprême
du mental est la connaissance
de
Dieu
la vertu suprême
du mental est
de connaître
Dieu
Dieu
par
Dieu
j'entends
un étant absolument infini c'est-à-dire
une substance consistant en
une infinité d'attributs dont chacun exprime
une essence éternelle et infinie
la volonté
de
Dieu cet asile
de l'ignorance
le mental humain a
une connaissance adéquate
de l'essence éternelle et infinie de Dieu
nul ne peut avoir Dieu en haine
***
Poème spinoziste-gnostique sur l’élection et la lumière unique
Il n’y a pas de peuple élu il n’y a que la lumière une
qui filtrant partout cherche des yeux disponibles
pour se reconnaître elle-même
dans les formes brèves du monde
Tu n’es pas choisi par un ciel séparé
tu es traversé par l’unique souffle
celui qui ne préfère personne
car il ne connaît pas la préférence
il ne connaît que l’être
Les nations se couronnent de mythes
pour oublier qu’elles ne sont que des lignes dans le sable
des figures que le vent inscrit et efface
mais la lumière ne choisit pas ses fenêtres
elle passe par toutes les ouvertures
avec la même innocence
La gnose n’a pas de frontières
elle ne scelle aucun pacte avec les tribus
elle murmure seulement
que la source est partout où l’on écoute
et que l’élection véritable
est de ne pas croire que l’on est élu
Car l’unique ne distribue pas
il engendre
il ne distingue pas
il révèle
Le Dieu-Nature ne parle pas aux peuples
il parle au souffle
à la pensée qui s’ouvre
à la joie d’exister
sans propriété
sans privilège
sans murs
Et celui qui comprend cela
celui qui laisse tomber les insignes et les titres
entre dans la connaissance nue
où tout est un
et où chacun est un visage différent
de la même éternité silencieuse
Alors l’élection devient ce qu’elle a toujours été
un malentendu incandescent
une ombre portée sur la lumière simple
la seule élection est celle-ci
être assez transparent
pour laisser passer l’unique lumière
sans y apposer son nom
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