auquel Spinoza ne veut pourtant pas être associé, car Hobbes est un MATÉRIALISTE et Spinoza se défend d’en être un
il s’oppose même à ce que prétendent ces derniers à savoir que la matière est le principe ultime de tout ce qui existe et que l’esprit se déduit des lois de la matière
mais à son corps défendant son dernier ouvrage paru est désormais associé à celui de Hobbes et condamné publiquement comme blasphémateur et séditieux
Spinoza peut-il envisager dans ces conditions la publication de son Éthique presque achevé
la République des lettres bruisse de projets de réfutation du Traité théologico-politique
Spinoza cependant a bien l’intention de publier son oeuvre majeure
sa réputation d’hétérodoxe d’hérétique d’athée et même de dangereux penseur radical qui lui a nui auprès de certains savants renommés ne l’a pas isolé
ses vieux amis de toujours comme Lodewijk Meyer Johannes Bouwmeester Jarig Jelles lui sont dévoués
son réseau d’influence demeure solide
les savants étrangers de passage ne viennent-ils pas lui rendre visite chez lui dans la maison de Pavilijoensgracht
il a en outre le soutien indéfectible de Jan Rieuwertsz son éditeur qui est bien décidé à imprimer son Éthique le moment venu
le philosophe hollandais attire aussi la nouvelle génération de libres penseurs et de savants des jeunes médecins des mathématiciens les NATURALISTES contemporains qui fréquentent l’imprimerie-librairie de Rieuwertsz à Amsterdam
Spinoza ne manque jamais de s’y rendre
c’est là qu’il rencontre la relève intellectuelle
en cet automne 1674 une nouvelle relation se profile prometteuse avec un jeune mathématicien allemand séjournant pour quelques mois à Amsterdam
par l’entremise de Rieuwertsz un premier échange de lettres a déjà eu lieu engageant
Spinoza s’intéresse au jeune homme et prévoit de le rencontrer avant la fin de l’année
CS
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire