constante cosmologique
pression silencieuse du vide
qui écarte les galaxies sans bruit
énergie discrète de l’expansion
comme un désir inscrit au cœur du cosmos
la foudre
n’avertit pas
elle traverse
le ciel
comme une pensée
trop vraie
les murs tiennent encore
(croient-ils)
le temps d’un souffle
puis
la maison
se fissure
dans le nom même
de ce qui la soutenait
pierre
après
pierre
les certitudes tombent
font du bruit
font du vide
ce que tu appelais refuge
devient
passage
chute
mais regarde
dans l’espace ouvert
quelque chose
respire
la foudre
n’est pas colère
mais écriture
une phrase verticale
tracée
dans la nuit
elle ne détruit pas
elle
révèle
ce qui s’écroule
n’était qu’une forme
trop étroite
pour le vivant
alors tombe
si nécessaire
car certaines vérités
ne descendent
en nous
qu’à travers
l’effondrement
et dans les ruines
une lumière
sans murs
commence
à se tenir debout
Intention typographique
Les espaces vides = le choc le silence après la rupture
Les chutes verticales = la foudre la perte de contrôle
Les fragments isolés = croyances brisées
La remontée finale = révélation, non reconstruction
cœur effondré
matière tassée jusqu’au vertige
où un grain pèse une montagne
astres réduits à l’essentiel
silence compact après la fureur

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