... ainsi une éclaircie met un peu de bleu
dans un ciel ouaté
dans un ciel ouaté
de nuages ...
comme si le monde
dans sa lenteur et sa densité
offrait un instant de respiration
le bleu n’envahit rien il s’insinue doucement
il épouse les contours des nuages
les caresse sans les disperser
Il n’y a ni triomphe ni contraste brutal
simplement une variation
un souffle subtil qui permet
au regard de se détendre
à la pensée de se déposer
L’éclaircie est courte peut-être mais elle suffit à révéler
la structure du ciel
la douceur de sa matière
la manière dont la lumière peut jouer
sans violence
et comment même dans l’ombre le monde conserve
sa délicatesse
Regarder cette trouée bleue c’est percevoir que toute ouverture
est un apprentissage
la patience l’attention la capacité à accueillir
sans exiger
à recevoir ce qui advient
dans la nuance et la mesure
Ainsi
le ciel même ouaté
reste vivant
et l’éclaircie
petite et fragile
porte la mémoire de sa clarté
et l’éclaircie
petite et fragile
porte la mémoire de sa clarté
Ciel
voile immense au-dessus du monde
lumière suspendue espace sans bornes
horizon mouvant où s’accroche le regard
refuge et mesure du possible
palpable par le souffle et le temps
un autre mot
Ouaté
matière douce suspendue dans l’air
silence étouffé contours estompés
le monde semble ralentir
et chaque pas s’absorbe
dans un souffle feutré
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire