mais dans les rêves on voit tout
comment s’extraire vivant du vivre
l’image nous enveloppe
l’image nous tient le corps
nous tenons à nous-mêmes par les images
on peut raconter sa vie
j’empile les images
je creuse les métaphores
ce que je trouve est artificiel
en secret
des fragments de nuits
des tractations sans fin avec les autres
sans savoir
si l’on revient
si l’on s’égare
plus ou moins visible
jamais bien loin
il y aura toujours la fumée
une sacoche de verbes en déroute
c’est un vrai labyrinthe
il n’y a plus rien à voir
maintenant tout est vide
tout ça
c’est du passé
le sujet de tout récit vacille
il est d’ailleurs temps de changer d’air
le lien déchiré
la déchirure du lien
un cri
un râle
un dernier râle
une vague de sang et de musique.
sur le point de rompre
une violence qui affleure sous l’humilité
il y a de la culpabilité
ensemble tant qu’il reste quelqu’un
ce qui est trop
ce qui est trop peu
en attendant nous voici tenus d’improviser
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