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" C'est seulement dans le cercle plus vaste de ce qui est sauf, que peut apparaître le sacré. Parce qu'ils appréhendent la perdition en tant que telle, les poètes du genre de ces plus risquants sont en chemin vers la trace du sacré. Leur chant au-dessus de la terre sauve ; leur chant consacre l'intact de la sphère de l'être. " Il ajoute : " La détresse en tant que détresse nous montre la trace du salut. Le salut évoque le sacré. Le sacré relie le divin. Le divin approche le Dieu. Ceux qui risquent le plus appréhendent, dans l'absence de salut, l'être sans abri. Ils apportent aux mortels la trace des dieux enfuis dans l'opacité de la nuit du monde. "
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H comme Hölderlin
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En bleu adorable fleurit
Le toit de métal du clocher. Alentour
Plane un cri d'hirondelle, autour
S'étend le bleu le plus touchant. Le soleil
Au-dessus va très haut et colore la tôle,
Mais silencieuse, là-haut, dans le vent,
Crie la girouette.
Quand quelqu'un
Descend, au-dessous de la cloche, les marches, alors
Le silence est vie ; car
Lorsque le corps à tel point se détache,
Une figure sitôt ressort, de l'homme.
Les fenêtres d'où tintent les cloches sont
Comme des portes, par vertu de leur beauté. Oui,
Les portes étant encore de la nature, elles
Sont à l'image des arbres de la forêt. Mais la pureté
Est, elle, beauté aussi.
Du départ, au-dedans, naît un Esprit sévère.
Si simples sont les images, si saintes,
Que parfois on a peur, en vérité,
Elles, ici, de les décrire. Mais les Célestes,
Qui sont toujours bons, du tout, comme les riches,
Ont telle retenue, et la joie. L'homme
En cela peut les imiter.
Un homme, quand la vie n'est que fatigue, un homme
Peut-il regarder en haut, et dire : tel
Aussi je voudrais être ? Oui. Tant que dans son coeur
Dure la bienveillance, toujours pure,
L'homme peut avec le Divin se mesurer
Non sans bonheur. Dieu est-il inconnu ?
Est-il, comme le ciel, évident ? Je le croirais
Plutôt. Telle est la mesure de l'homme.
Riche en mérites, mais poétiquement toujours,
Sur terre habite l'homme. Mais l'ombre
De la nuit avec les étoiles n'est pas plus pure,
Si j'ose le dire que
L'homme, qu'il faut appeler une image de Dieu.
2 commentaires:
MERCI pour en bleu adorable.... Quelle belle traduction, limpide. De qui est-elle?
Bonjour
tratuction par André du Bouchet
1967 pléiade P. 937
voir également
Ph. Sollers, illuminations
à travers les textes sacrés
P 35 et 153 robert laffont
bien à vous
lionel
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