En action il est prodigieux et semble voler d'un rocher à l'autre ; d'une sûreté souveraine et doté de sabots antidérapants, il saute plus de 6 mètres en longueur et galope sur le plat à 70 kilomètres à l'heure. L'ongle de son sabot est constitué d'une corne très dure et l'épais coussinet de la plante, à la fois un antidérapant et un amortisseur, lui permet d'adhérer pleinement au rocher et de s'arrêter brusquement en plein élan. L'absence de cloison interdigitale lui autorise un écartement considérable des doigts et, partant, une certaine préhension, mais l'éloigne des névés. Comme il est sensible au toucher par ses sabots, il perçoit les moindres aspérités du sol et sait en tirer parti. Pour descendre les parois abruptes, il utilise également les ergots saillants près de ses talons, d'une consistance qui rappelle le caoutchouc. Autre marque d'adaptation au rocher : les sabots antérieurs sont beaucoup plus développés que les postérieurs.
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Source Bernard Fischesser, La vie de la montagne.
L.A. photographie, au dessus de St Niklaus de Chamonix à Zermatt, juillet 2009
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