à Fernand et Andrée Dubuis
Par l'étroite vallée
dans l'étalement bref
le corps doré de Dieu,
paisible, inoubliable,
entre les peupliers
frappés par la lumière,
noirs élevés très haut
parmi les buissons maigres
sur les vergers dressés,
sous les frontons heureux de la neige,
clairière de son vrai corps
par la secrète montagne
.
18 mars 1962
Des nuages en massedes nuages en masse gauchement cheminent
sur la plaine
où mille yeux tremblants forment au soir
un seuil immense bleu...
Après le fouet noir de l'orage pour aviver
la clarté crayeuse des orges,
la lente vallée s'illumine par la brume, une opale.
Et tu fourgonnes, toi, au grand ciel immobile
pour retrouver tes ombres,
dans les gouffres qui s'ouvrent par les nuages
.
Juillet 1965
°
André Frénaud
Geneviève Asse, Porte de l'Espace
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