maintenant il faut
ne plus être seuls
ne plus attendre
ne plus avoir peur
la marche
me met à distance
elle me sépare de tout
elle m’enferme dans le mouvement
ce que
j’écris
d’une certaine façon
je l’ai aussi lu
ailleurs
je suis
celui qui marche sans parler
celui qui marche sans but
celui qui marche pour marcher
je sors marcher le corps est sa maison et le monde autour
pour le voyage
écrire
c’est avoir lu
c’est avoir pris
des notes ou s’être souvenu
de mots
de phrases
de tournures
de styles venus
d’ailleurs
dans chaque morceau
de littérature s’agite toute la littérature remémorée
écrire
signifie
se lire soi-même
le monde
défile autour
de moi il est là sans être là je passe
dans le monde comme un souffle comme un passage je marche
dans le monde sans être
du monde
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