là devant le couchant sur le pré...
les feuilles sèches
bruissent
sous la lente respiration de la terre
et la calme atmosphère
d'octobre
la poésie
réveille
le point
d’effervescence
chaque mot
a le pouvoir
d’inonder
le monde
de ses nuances
étincelantes
a-t-on le désir de trouver de telles phrases
l’usage poétique
du langage est désormais
une réponse politique
une éthique
une philosophie
une soif
une volonté
une exigence
nécessaire face
à ce qui arrive planétairement
aux énoncés
enquête
discrète dans les livres
je suis
le savant au fauteuil sombre
je
découpe
des lignes prises
dans
des écrits
différents
les branches et la pluie
se jettent à la croisée de ma bibliothèque
seuls
quelques symptômes isolés
signalent
que ce monde
est en train
de vaciller
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