musée des beaux arts de Tours,
une des représentations les plus extravagantes
de tous les temps.
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La résurrection de Mantegna apparaît dans le roman de Philippe Sollers , les voyageurs du temps à la page 183, écoutons :
" Voici un tombeau-caverne, avec des arbres plantés dans le roc. Des types sont affalés à l'entrée : un juif, bien sûr, pour qui il s'agit d'une très mauvaise nouvelle, et des gardes romains renversés d'ahurissement. Des chérubins blancs planent à droite et à gauche du Ressuscité, des séraphins rouges à sa droite. Ce sont des cellules ou des ganglions d'un nouveau genre, sorte de double hélice ADN entourant ce corps rayonnant, pied gauche sur le rebord du sépulcre ouvert, fanion dans la main gauche avec croix au sommet ( blanc et croix rouge), main droite bénissante, sortie de la mort, donc, mais pour qui ? (...) Mantegna peint avec une précision extatique. Cinq siècles après, dans une petite ville de province française, c'est comme si vous étiez à Lhassa, et beaucoup mieux qu'à Lhassa."
Haut sur la même page 183 cet éveil merveilleux :
" Que ce soit aller, que ce soit venir, que ce soit il y a, que ce soit il n'y a pas, vous devez comprendre que c'est le temps d'être-temps. "
Vous voilà donc projeté dans un commencement sans commencement et une fin sans fin, ce qui est un renouvellement prodigieusement agréable, surtout si vous vous trouvez, au printemps, devant des rosiers grimpants ( légère station dans l'espace-temps).
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Ph. Sollers,
les voyageurs du temps
Gallimard
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