La poésie est l'irréductible tangence.
Ni concepts, ni doctrine, ni savoir, ni voyance,
elle est une conscience de l'indistinction.
On regarde , on touche, entend.
Le tas de schistes, l'eau de l'évier, la lumière comme si de l'extrême écoutait.
Quelle réalité ?
Ce qui la porte, ce qui l'éclaire parfois, c'est consubstantiel, ce qu'elle ne peut être, -
strate simultanée
(...)
entre elle
et ce qui
n'est pas là.
Où le poème se sait tout à la fois précession de ce qui est sur ce qu'on (perçoit),
de ce qu'on (perçoit) sur ce qui est (Merleau-Ponty).
A son point le plus intense, l'inexistant vibre de l'existant, y retentit.
Ce qui est rayonne de ce qui n'est pas.
Ch.H.
http://www.jose-corti.fr/titresfrancais/cequiest.html
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