écorces
L’écorce n’est pas moins vraie que le tronc. C’est même par l’écorce que l’arbre, si j’ose dire, s’exprime. En tous cas se présente à nous. Apparaît d’apparition et pas seulement d’apparence. L’écorce est irrégulière, discontinue, accidentée. Ici elle tient à l’arbre, là elle se défait et tombe entre nos mains. Elle est l’impureté qui vient des choses mêmes. Elle dit l’impureté – la contingence, la variété, l’exubérance, la relativité – de toute chose. Elle se tient quelque part dans l’interface d’une apparence fugitive et d’une inscription survivante. Ou bien elle désigne, précisément, l’apparence inscrite, la fugitivité survivante de nos propres décisions de vie, de nos expériences subies ou agies.
D.H.
écorces , Minuit
C’est un petit livre
à ranger aux côtés de plus grands :
Si c’était un homme
de Primo Levi
Etre sans destin
de Imre Kertész
sinon que
ceux-là furent des témoins
et Georges Didi-Huberman
un archéologue du temps présent.
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L.A. photographies,
Betula Alba, les Saisies, mars 2011
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