Qui serpente au soleil entre la sauge et le lichen
Et s'élance à la nuit, chemin de crête,
à la rencontre des constellations.
Nous avons rapproché des sommets
La limite des terres arables.
Les graines éclatent dans nos poings.
Les flammes rentrent dans nos os.
Que le fumier monte à dos d'homme jusqu'à nous !
Que la vigne et le seigle répliquent
à la vieillesse du volcan !
Les fruits de l'orgueil, les fruits du basalte
Mûriront sous les coups
Qui nous rendent visibles.
La chair endurera ce que l'oeil a souffert,
Ce que les loups n'ont pas rêvé
Avant de descendre à la mer .
Jacques Dupin
suite basaltique, 1963.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire