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Une poésie où le poète, par des procédés d'ellipse et d'allusion, par l'abandon au jeu des métaphores qui suscite la résonance du non-dit, fait vivre une expérience de vacuité, cela aussi bien au niveau des signes qu'à celui de sa conscience et, au travers de cette expérience, entre en intime communion avec les éléments de l'univers vivant. S'il faut qualifier l'essence de cette poésie, c'est l'esprit du Chan, lequel, rappelons-le, est le fruit d'un mariage heureux entre le bouddhisme indien et le taoïsme chinois. Une poésie qui cherche à laisser parler le paysage et les choses, à laisser transparaître entre les signes un état de communion où l'invisible a sa part.
(François Cheng, le Dialogue, Desclée de Brouwer)
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