La métaphysique comme pensée-oubli de l'être est en route depuis longtemps. Elle a pris désormais le visage d'une volonté d'appropriation furieuse et planétaire de toute ressource qui, occidentale en son principe, a depuis longtemps franchi les frontières du national et de l'étatique. Ce qui se joue dans ce mouvement apparemment irrésistible qui ravage notre Terre est à la fois l'effacement de l'être lui-même et la mise en retrait du divin : le nihilisme triomphe désormais, dans la figure de l'impériale domination technique comme dans son envers symétrique, la terreur de l'obscurantisme fanatique. Il faut donc relire l'histoire de la métaphysique " comme histoire de l'être ", il faut reprendre la très ancienne parole de l'être qui parle depuis la Grèce, reprendre dans le même temps la vérité qui a parlé dans les trois révélations du Dieu unique : telle est la tâche qui nous revient et vers laquelle nous guident Heidegger et Hölderlin, Rûzbehân Baqlî Shîrâzî ou Franz Rosenzweig, penseurs, poètes, initiés. Du moins si nous voulons être de nouveau ceux que le divin salue, non les errants d'une Terre que ne bénit aucun ciel. B.S.
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le philosophe Bernard Sichère était invité à livrer son " regard " sur la crise actuelle le vendredi 20 mars à 12H50 sur France culture, un extrait
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