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immobile comme
la montagne en mouvement
comme le fleuve
nous ( ) sommes conviés à avoir le talent de saisir
le profond
l'absolu
le merveilleux
le nouveau
l'éternel
l'infini
au coeur de l'ordinaire
et de nous réjouir
dans la voie de tous les jours
écoutant le voyant
Ta tête se détourne, le nouvel amour ta tête se retourne le nouvel amour
1 commentaire:
1. Le monde, ou ce que l'on est convenu d'appeler d'un autre nom, le ciel, sous la voûte duquel se déroule toute vie; doit être considéré comme une divinité éternelle; immense; sans commencement et sans fin: Rechercher ce qui est en dehors est sans intérêt pour les hommes; et au-dessus des conjectures de leur esprit. 2. Le monde est sacré; éternel; immense, tout dans tout, et, à bien dire, il est lui-même le tout ; infini, il semble indéterminé ; au dehors, au dedans, il renferme tout en lui ; il est à la fois l'oeuvre de la nature et la nature elle-même. 3. Ce fut une folie, à d'autres, qui s'appuyèrent sur ces essais ou qui y donnèrent lieu, d'assurer qu'il y avait une infinité de mondes ; de sorte qu'il faudrait croire ou à une infinité de natures, ou, si une seule nature les couvrait tous, à une infinité de soleils, de lunes et d'autres astres, qui seraient, comme ils le sont déjà dans notre seul monde, immenses et innombrables. Est-ce que la pensée arrivée au terme ne se fera pas toujours la même question, par le désir de toucher une limite ? ou, si l'on peut accorder l'infini à la nature créatrice de toute chose, n'est-il pas plus facile de concevoir l'infini dans une seule oeuvre, surtout si l'on se représente combien elle est grande ? 4. Folie, pure folie, de vouloir sortir du monde et d'en scruter l'extérieur, comme si l'intérieur en était déjà tellement connu ! Et d'ailleurs, comment un être qui ne être pas sa propre mesure pourrait-il mesurer quoi que ce soit ? ou l'esprit de l'homme voir des choses que le monde lui-même ne renferme pas.
Pline l'Ancien, Histoire naturelle
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Les Illimitrophes : ceux qui se nourrissent de l'absence de limites.
Le Staphylocoque dans le Phylactère.
L'humidité cristalline de la pleine lune.
Le carnage final des miroirs.
Jean Baudrillard, Fragments
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Depuis la barque, le nom du large ne s'interrompt pas
Abdelmajid Benjelloun, La danse taciturne
[cher Lionel, merci pour l'infini de vos miroirs. Désormais pour moi, la danse se poursuivra en terrain aveugle : soleil, rochers, eau, ombres, sable, vents, musique, miroirs, enfance. Le temps des aveugles...]
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