Le sommeil, on ne le sait pas assez, est un puissant remède contre la mort et la servilité de la mort. M.N. est un virtuose du sommeil, un expert de son délire contrôlé, de ses bacchanales absurdes. Il sait être éveillé, il se couche parfois avec l'air amusé de celui qui est curieux de savoir ce que ses cauchemars lui réservent. Rien de nouveau, toujours la même mécanique humaine, trop humaine. Il note d'ailleurs qu'il s'approche de plus en plus d'une métamorphose ininterrompue :
" Tu dois te glisser, en un court intervalle de temps, dans la peau d'un grand nombre d'individus. Le moyen en est la lutte perpétuelle."
Ph. Sollers, une vie divine
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