" Jamais nos exils ne furent vains, jamais en vain nous n'y fûmes envoyés. Leurs morts s'éteindront sans contrition. Aux vivants de pleurer l'accalmie du vent, d'apprendre à ouvrir les fenêtres, de voir ce que le passé fait de leur présent et de pleurer doucement et doucement que l'adversaire n'entende ce qu'il y a en eux de poterie brisée. Martyrs vous aviez raison. La maison est plus belle que le chemin de la maison. En dépit de la trahison des fleurs. Mais les fenêtres ne s'ouvrent point sur le ciel du coeur et l'exil est l'exil. Ici et là bas. Jamais en vain nous ne fûmes exilés et nos exils ne sont passés en vain.
Et la terre
Se transmet
Comme la langue "
M.D. ( Au dernier soir sur cette terre; Actes Sud)
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Mahmound Darwich est né en 1942 en Galilée. Réfugié dans son propre pays, assigné à résidence durant plusieurs années à Haïfa, il quitte Israël en 1970 pour le Caire, puis Beyrouh et Ramallah. Considéré comme l'un des chefs de file de la poésie arabe contemporaine, et animateur d'une des principales revues littéraires, AL-Karmel, Mahmound Darwich est habité par la voix particulière de la Palestine. Il est l'auteur de nombreux recueils poétiques et de textes en prose.
Le poéte est mort ce samedi à l'âge de 67 ans dans un hôpital de Houston aux Etats-Unis.
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