l’abîme semble fou sous l’ouragan de l’être
il n’est plus simple vide ni silence
il devient chaos
tourbillon
écho de nos tempêtes intérieures
l’être en lui-même
emporte tout sur son passage
certitudes limites
repères
et l’abîme
qui paraît stable et insondable
se déforme sous cette force
révélant ses profondeurs insoupçonnées
ses replis invisibles
dans
ce
vertige
elle mesure sa fragilité et son vertige
mais aussi
sa capacité à percevoir
l’infini dans le tremblement du monde
L’ouragan de l’être n’éteint pas l’abîme
il le met en mouvement
le transforme
en miroir
de nos passions et de nos peurs
regarder l’abîme
ce n’est pas fuir la folie
c’est comprendre que l’être lui-même
c’est comprendre que l’être lui-même
est un vent capable de bouleverser
la profondeur du monde
l’abîme
paraît fou
seulement sous
l’ouragan de l’être
qui le traverse

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