31.12
Lionel André / promenades / randonnées / arts / littératures / air du temps
31.12
le cosmos est le temple du don
tel quel
être léger
comme l’oiseau et non
comme la plume
l’Être est tout ce qui advient
...
nous échappons à l'immobile ...
tout geste déplace les murs ...
le temps pour énigme ...
nous avançons hors parenthèses ...
les lieux nous parcourent ...
A ce qui jamais ne décline qui pourrait se soustraire
dans l'instant du visible ...
l'image inattendue déplace un même souffle ...
l'analogie n'exile que des reflets complices ...
ce qui change demeure au centre de nous-mêmes ...
les clartés mitoyennes ...
la loi c'est aussi d'obéir à la volonté de l'un
tabula rasa
littéralement
table rase
un concept philosophique épistémologique selon lequel l'esprit humain naîtrait vierge et serait marqué formé impressionné au sens d' impression sensible par la seule expérience
la principale caractéristique de l'esprit serait sa passivité face à l'expérience sensible
il s'agit donc d'un concept opposé à l'innéisme des idées et à l'activité de l'esprit
ce sens ontologique du terme tabula rasa doit être distingué de son sens actif ou méthodologique en référence à expression faire table rase qui est relativement récente car datant du xixe siècle les deux n'étant pas nécessairement liés dans la même théorie
des philosophes comme Bacon Descartes ou Locke reconnaissent par exemple certains caractères innés à l'esprit humain mais considèrent essentiel d'opérer une purification de ce même esprit pour y distinguer les traits fondamentaux des traits accidentels
la table rase
fut critiquée par Emmanuel Kant dans la Critique de la raison pure à la suite de Leibniz et ses Nouveaux Essais sur l'entendement humain
Kant y soutient la nécessité de l'existence de formes a priori de la sensibilité et de l'entendement espace temps et catégories sans lesquelles on ne saurait expliquer les affections de la réceptivité
une église
un calme de plus en plus grand
source
un cœur est petit
je me représente un livre comme un bâtiment
une sensibilité perdue
un enfant
tout est expressionnisme
une tempête d'image
un vaisseau fantôme
je t'imagine
je lie des fleurs
seulement plus beau
une tournure de style
je préfère l'adjectif seul
c'est un paradoxe
une image interdite
un bateau de papier brûle sur la rivière
l'auteur est chasseur et cueilleur
l'emblème
épigramme
trois livres
une image est une scène de chasse
j'entends des voix
les grands mots
pardonne-leur
une petite chambre
une fenêtre basse
un poêle en terre
un surf ontologique
une question d'équilibre
une vague de l'instant présent
une présence d'esprit constante
une action non forcée
une réponse instantanée
une disponibilité envers le monde
un sens aigu de l'anticipation
un grand processus de transformation
un chant intérieur
un moment libre
une incantation
une invocation
une confiance
une danse
un poème
un détachement
comme si le printemps arrivait par une journée d'hiver obscure
saintes trinités
espace temps énergie
au nom
de la lumière de la terre et du vent
écoutant
le vent dans les pins
en pleine journée je m'endors
vous me demandez pourquoi j'habite sur la montagne verte
je ris
sans répondre le cœur libre
à l'intérieur à l'extérieur
c'est
clair net sans obstacle
Houang-po
l'expérience immédiate
de la réalité absolue qu'il nomme
esprit
un
une silencieuse coïncidence
le bon vieux sens
une pierre
reçoit d’une cause extérieure qui la pousse une certaine quantité de mouvement par laquelle elle continuera nécessairement de se mouvoir après l’arrêt de l’impulsion externe
cette permanence de la pierre dans son mouvement est une contrainte non pas parce qu’elle est nécessaire mais parce qu’elle doit être définie par l’impulsion des causes externes
et ce qui est vrai de la pierre l’est aussi de tout objet singulier quelle qu’en soit la complexité et quel que soit le nombre de ses possibilités
tout objet singulier en effet est nécessairement déterminé par quelque cause extérieure à exister et à agir selon une loi précise et déterminée
Millénaire de soleil
Bêtes du champ
Embrassant la bête sur les deux oreilles
O qui cueillera le géranium
Avec des sourires devant la tête de cet âne
Et l'attachera à son crâne
Passant grands
Qui marchent sur le vert
Si légers qu'on ne les entend pas
Si jamais vus
Saule là-haut dans la brume de printemps
Brindille verte et tombante
Vent éclair blanc
Dans les branches au-dessous de nous
Soleil
Toutes amours s'érodant changeant
Dans les hautes herbes baiser
Ne nous découvriront pas
images
un évêque à tête de chien
une croix sans image
une couronne
petite tête
torse large
un tas d'ailes et de plumes
le visage d'un ange
un aigle serrant un serpent dans ses griffes
un aigle à tête de serpent
démon à barbe blanche
pantocrator avec un compas
la pensée perverse au pouvoir
Marc Joly
anamosa
Comprendre
ce qui nous arrive ce qui nous est arrivé...
Tel est l'enjeu de ce livre
Avec les outils des sciences sociales et de celles de la psyché le sociologue Marc Joly spécialiste de la sociologie du pouvoir et de la violence morale décrypte avec efficacité la crise démocratique que nous vivons à partir d'un cas celui du président Macron
l'hiver
je me tiens à la fenêtre
je regarde tomber la neige
sur la terre du jardin
j'essaye par tous les moyens d'obtenir l'impression
d'immédiateté
autrefois