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Permettez-moi de reprendre Kafka
Il n'est pas nécessaire que tu sortes de ta maison. Reste à ta table et écoute. N'écoute même pas, attends seulement. N'attends même pas, sois absolument silencieux et seul. Le monde viendra s'offrir à toi pour que tu le démasques, il ne peut faire autrement, extasié, il se tordra devant toi.
Voyez, il suffit de se concentrer, seul, dans une chambre, pour que le diable vienne se tordre sous votre table. Il suffit d'un certain entraînement pour convoquer l'enfer et le faire mourir à ses pieds. Il ne demande que ça. Mais qu'une solitude ait lieu, entre nous, ça n'arrive pas souvent.
Permettez-moi de reprendre Kafka
Il n'est pas nécessaire que tu sortes de ta maison. Reste à ta table et écoute. N'écoute même pas, attends seulement. N'attends même pas, sois absolument silencieux et seul. Le monde viendra s'offrir à toi pour que tu le démasques, il ne peut faire autrement, extasié, il se tordra devant toi.
Voyez, il suffit de se concentrer, seul, dans une chambre, pour que le diable vienne se tordre sous votre table. Il suffit d'un certain entraînement pour convoquer l'enfer et le faire mourir à ses pieds. Il ne demande que ça. Mais qu'une solitude ait lieu, entre nous, ça n'arrive pas souvent.
Il y a beaucoup de façons de déserter sa chambre, de reculer devant la confrontation avec ce régime du spirituel auquel il est si rare d'accéder. Pourtant, un rien suffirait. Un minimum d'attention. " En effet, demande Heidegger, que serait un dieu sans l'homme ? La forme absolue - dit-il - de l'ennui absolu. " Toujours Heidegger : " Et que serait un homme sans le dieu ? La pure démence sous la figure de l'insouciance, l'homme doit être afin que le dieu "existe". "
source, Philippe Sollers, Poker
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