Être mis en présence de ce qui absolument dure nous détache de ces nouvelles éphémères qui ordinairement nous rendent captifs. C'est étonnant comment, de marcher loin, longtemps, on en vient même à se demander comment on pouvait y trouver intérêt. La lente respiration des choses fait apparaître le halètement quotidien comme une agitation vaine, maladive. La première éternité qu'on rencontre est celle des pierres, du mouvement des plaines, des lignes d'horizon : tout cela résiste.
octobre 2009, avec F. Gros.
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