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Ferdinand Hodler
1853 - 1918
paysage de l'Oberland bernois
huile sur toile, musée d'Orsay
se déroule en trois temps.
L'ascension explore l'inconnu, qui dévoile les pics derrière les pics, découvre le ravin derrière le rocher, célèbre la source au détour d'un chemin, voit prendre naissance l'anneau forestier dont se dépare plus haut la pente, bientôt nappée d'un glacier. Au sommet, la vision verticale du paysage bascule sur un plan. Les infinies variations de la nature sont couchées, comme étalées sur une feuille de papier. Le rapport au monde y devient solitaire, car l'autre est minuscule, quand il est aperçu dans une trouée de nuages. Forte de l'expérience acquise pendant la montée, la descente revisite les pentes sans appréhension. Ravins, rochers et sources modèlent toujours les escarpements, mais ils sont devenus familiers. Le paysage est apprivoisé, et le promeneur redécouvre le monde des pentes avec le regard de celui qui les a contemplées de haut.
source,
Pénélope Riboud
Pénélope Riboud
Montagnes célestes
trésors des musée de chine
trésors des musée de chine
réunion des musées nationaux
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